Chef de projet freelance, c’est possible ça ?

Non classé | Mai 05 | 2020 | 4 Comments

Le sujet de ce premier article de blog vient de deux questions posées par l’une des membres du groupe Facebook « Traducteurs et interprètes – ghost du célèbre groupe oublié par son admin » : Chef de projet freelance, c’est possible ça ? En quoi est-ce que ça consiste exactement ? Découvrons ensemble cette facette de l’univers de la traduction.

Qu’est-ce qu’un Chef de projet dans le domaine de la traduction ?

Le Chef de projet est l’intermédiaire entre le client et le traducteur. Dans les grandes lignes, ses missions sont les suivantes :

  • analyser et préparer le projet à partir du ou des documents transmis par le client ;
  • établir le devis en fonction d’un certain nombre de paramètres (sujet du document, nombre de mots, combinaison linguistique, etc.) ;
  • confier le projet au(x) traducteur(s) et relecteur(s) (parfois salariés, très souvent freelance) présentant le meilleur profil ;
  • réceptionner la traduction et la livrer au client.

Son rôle consiste également à répondre aux éventuelles questions du client et du traducteur en cours de projet.

Sur le marché de la traduction, un très gros pourcentage de Chefs de projets travaillent au sein d’agences de traduction en tant que salariés. Pour autant, une niche de marché est en train de se former peu à peu avec l’apparition de Chefs de projet freelance.

Comment devient-on Chef de projet freelance ?*

Au cours de mes études, j’ai effectué plusieurs stages au sein de diverses agences de traduction. Successivement traductrice, Chef de projet et Vendor Manager, j’ai pu explorer les différents postes nécessaires au bon fonctionnement de ce type d’entreprise.

Fraîchement diplômée, je me lance corps et âme dans mon activité exclusive de traductrice freelance jusqu’à ce qu’une agence de traduction dans laquelle j’ai effectué l’un de mes stages reprenne contact avec moi. Elle recherchait un Chef de projet freelance disponible de façon ponctuelle pour renforcer ses équipes en interne. Avide de diversifier mon activité et particulièrement friande des missions de gestion de projet, je me suis lancée dans cette nouvelle aventure.

Cette expérience s’avérant fructueuse, j’ai partagé cette nouvelle casquette sur mes réseaux professionnels. De fil en aiguille, et notamment grâce à mon réseau de collègues traducteurs, des collaborations en tant que Chef de projet freelance sont nées avec d’autres agences de traduction.

Il est donc impossible de devenir Chef de projet freelance sans avoir travaillé au sein d’une agence de traduction en interne ?

Je n’irais pas jusque-là ! Disposer d’une expérience en interne est, à mon sens, non négligeable… mais pas impératif. Force est de reconnaître qu’avoir occupé un poste de Chef de projet au sein d’agences de traduction m’a permis de découvrir les ficelles du métier et de maîtriser tous les outils propres à cette fonction. Pour autant, parmi tous les clients pour lesquels j’assure des missions de gestion de projet, seul un m’a accueillie en tant que stagiaire par le passé. Toutes les autres collaborations sont issues du bouche-à-oreille.

Si vous êtes traducteur freelance, vous travaillez certainement déjà avec des agences de traduction et connaissez donc le processus de base d’un projet de traduction. Vous possédez également probablement des principales qualités nécessaires à cette fonction :

  • disposer de grandes compétences organisationnelles
  • maîtriser les outils de TAO
  • savoir (et aimer) travailler dans des délais serrés

En plus d’être un atout non négligeable sur le marché très concurrentiel de la traduction, cette double casquette de traductrice/chef de projet est particulièrement épanouissante. Je continue de me dédier à ma passion pour la traduction médicale et cosmétique tout en gardant un pied (ou deux) de l’autre côté du miroir afin de suivre les évolutions du marché.

Alors, pourquoi pas vous ?

*Ceci est le fruit de ma propre expérience, il existe sans aucun doute de nombreuses autres passerelles pour devenir Chef de projet freelance.

Comments (4)

  1. Billet très intéressant, merci pour le partage ! (c’est moi qui ai posé la question sur le groupe) J’ai tendance à penser que c’est peut-être mieux ainsi, pour travailler avec son réseau et faire appel à des gens qu’on connaît notamment. J’ai connu beaucoup de grandes agences qui ne vérifiaient pas les profils des gens, se contentaient de croire ce qu’on leur raconte et au final, confiaient des missions à de piètres traducteurs, pour des résultats vraiment chaotiques. (j’ai d’ailleurs arrêté d’accepter les relectures avec les agences, car j’ai souvent dû sauver des textes à peine lisibles et ce n’est pas un travail agréable…) Une autre question et pas des moindres : serait-il possible de savoir combien sont rémunérés les chefs de projet indépendants ? (vous pouvez aussi me répondre par e-mail) Merci d’avance !

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    1. Chère Laura,
      Merci pour votre commentaire (et pour avoir été ma source d’inspiration) !
      C’est exactement cela : au fur et à mesure, je tisse des liens avec certains traducteurs avec qui la collaboration se passe très bien (traductions de qualité, livraison dans les temps, échanges cordiaux, etc.), ce qui me permet d’élargir mon cercle, et de faire appel à eux lorsqu’un projet se présente. J’apprécie notamment travailler avec les « jeunes » traducteurs (par exemple, ceux issus de mon école), à qui les agences ne donnent pas toujours une chance « faute d’expérience suffisante ».
      Concernant votre dernière question, je vous envoie un mail dans la journée !
      Harmonie

      Répondre
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